Rue des Capucins, Chaussée Marcadé, rues de la Boucherie, de la Haranguerie,de la Poissonnerie, des Teinturiers

Continuons notre visite par de belles maisons à pans de bois

La rue des Capucins

Cliquez pour agrandir l'imageDans notre dos, la place Clemenceau, miraculeusement épargnée par le bombardement  de mai 1940. Elle débouche sur un carrefour où elle rejoint la chaussée Marcadé, la rue aux Pareurs et la rue des Teinturiers. Toute la partie gauche de la rue a disparu dans l'incendie du 20 mai ainsi qu'une partie du côté droit.
Croisons ces tireurs de voitures à bras qui semblent se diriger vers un marché. Au fond l'église St Jacques, bâtie au 19e siècle dans le style néo gothique, dresse sa flèche. 
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La demeure qui apparaît au bout à gauche est la maison de l'Etendard. Elle fait l'angle avec la rue des Teinturiers. Avançons encore.

Le carrefour de l'Etoile du Jour

Cliquez pour agrandir l'imageC'est le nid de quatre belles et antiques maisons  d'Abbeville. L'une est l'Etoile du Jour, auberge portant ce nom depuis le milieu du 17e siècle, une autre est le café du Pilote sur le trottoir d'en face, autrefois appelée la maison des Quatre Vents.
Nous sommes au niveau de la maison de l'Etendard.  Face à nous le café du Pilote, sur le trottoir duquel deux hommes discutent. Sur la droite l'Etoile du Jour.  Deux de ces quatre maisons sont toujours en place. 
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La maison de l'étendard

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l'étendard flotte toujours

Notons que ses poutres horizontales, dites sablières, sont finement sculptées.
On remarquera aussi les réparations en tuiles claires faites au toit.
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Rue du maréchal Pétain

Cliquez pour agrandir l'imageLa Chaussée Marcadé a été rebaptisée rue du maréchal Pétain, ce qui n'est pas gênant à l'époque où nous sommes. Au coin de la rue, à gauche, l'Etoile du jour et à sa droite le café du Pilote alias la maison des Quatre Vents.

au 19e siècle

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Cliquez pour agrandir l'imageMais ce que nous découvrons de plus beau, c'est la maison de droite.
Elle n'a pas de nom particulier, mais ses colombages et encorbellements parlent pour elle. 

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Cliquez pour agrandir l'imageAdmirons cette demeure sur un plan plus rapproché.
Digne décor pour les trois mousquetaires.

Le café du Pilote

Cliquez pour agrandir l'imageA l'arrière plan, toujours la maison de l'Etendard. Le café du Pilote, quant à lui, a changé trois fois de propriétaire. Il s'est appelé Vimeux, Brailly et maintenant Perry. C'est la période de l'entre deux guerres qui va clore la belle époque du patrimoine abbevillois. Ces deux maisons à droite vont disparaître dans un incendie dès avant la guerre. Elles n'ont pas trouvé de remplaçantes. Le carrefour a été élargi.

Une ruelle du moyen-âge

Cliquez pour agrandir l'imageA droite, après l'auberge du Cheval Blanc (un classique) s'ouvre celle d'un certain Maupin, qui "donne à boire et à manger et loge à pied". Les bombardements aériens du printemps 1918 firent déjà quelques dégâts. La Petite Halle de la Boucherie est parallèle à la précédente  et débouche, comme elle, sur la grand place.
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Petite Halle de la Boucherie

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La Haranguerie

Elle tient son nom, évidemment des harengs qu'on y salait et vendait en quantité. Elle est la continuation de la rue de la poissonnerie.
A gauche, sous les encorbellements, de belles têtes animales.
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Le marché aux poissons

La halle vue ici date de 1880, époque de l'architecture métallique. Le poisson arrivait par bateau sur la Somme qui n'est ici qu'à 10 km de la mer.
La rue est si étroite qu'un panneau avertit "Passage interdit aux voitures attelées". Elle se prolonge par la rue de la Haranguerie.
Le café-restaurant est ici visible au centre de la photo (avec l'enseigne)

Rue des Teinturiers

Cliquez pour agrandir l'imageCe bel ensemble de maisons à colombages fit partie des succès de la carte  postale abbevilloise au début du 20e siècle. Au centre, une brasserie dont l'encorbellement est soutenu par de larges contreforts, appelés corbeaux. A droite de la brasserie, la toiture a été refaite en tuiles industrielles. On note dans celle de la brasserie des réparations en tuiles plus claires, ce qui apparaît ailleurs en ville. Notons la grande maison sombre au fond qui forme un angle de la rue. On la retrouvera . 

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Cliquez pour agrandir l'imageAvançons  jusqu'au niveau de la grande maison au pignon clair. Au fond de la rue émergent les clochers de St Vulfran. La tuile mécanique de la maison de droite apparaît très nettement. La fenêtre du bas est composée de 4 fois 16 petits carreaux : un total de 64 ! Celle du haut plus modestement de 40. Notons le dessin composé par les poutrelles et les têtes sculptées sur la poutre d'encorbellement et sous le toit. C'est un décor courant à cette époque.  

Chez les brasseurs

Cliquez pour agrandir l'imageLes petits carreaux de la partie supérieure de la fenêtre sont invisibles.  C'est que les battants sont ouverts.

Qui occupe ces lieux ? C'est Emile Macqueron, brasseur, né en 1849 et sa femme Octavie née en 1853. Ils vivent ici avec leur quatre enfants, René (1881), Adrien (1881) Paul (1882) et Suzanne (1889). plus deux domestiques : Marie(1866) et Elise (1874). Paul et Adrien travaillent à la brasserie avec leur père.

A l'angle de François de Poilly

Cliquez pour agrandir l'imageReculons-nous de quelques mètres : cette maison d'angle au grand pignon apparaît ici dans toute son ampleur. Elle possède un encorbellement bas, juste au-dessus des fenêtres du rez de chaussée. Les fenêtres y sont rares et petites aux étages. La toiture est fort pentue, comme dans un pays de montagne. Elle fait angle avec la rue François de Poilly.  Avançons plus avant. Arrêtons nous au niveau de la brasserie.

A l'ère hippomobile

Cliquez pour agrandir l'imageElle possède un large porche, pour les voitures hippomobiles des voyageurs.  Notons encore la maison du fond, aux larges baies en plein cintre et à la grande porte de même forme. Elle existe toujours actuellement. Poussons la lourde porte du grand porche de la brasserie et rentrons dans la cour.

Dans la cour de la brasserie

Cliquez pour agrandir l'imageUne surprise de taille nous attend. L'établissement est épaulé d'un autre  plus spacieux et plus haut, surélevé de cinq marches. Autrefois, les bâtiments durent être auberge. L'ensemble date de 1526, nous dit la carte. C'est la Renaissance, l'époque de François 1er . Sortons et avançons plus avant. Pendant que nous admirions la cour, on est venu livrer.

Une livraison

Cliquez pour agrandir l'imageLes ballots ont l'air légers pour leur taille, a en juger par les ouvriers qui les déchargent. Serait-ce du houblon ? Reculons nous encore d'une vingtaine de mètres.

Un mur goudronné

Cliquez pour agrandir l'imageUne autre maison sans étage avec grand porche et chambres mansardées précède ce bel ensemble de la fin du moyen-âge. Notons qu'elle est peinte en blanc et goudronnée en bas, comme cela a longtemps été le cas dans les régions du Nord. 
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1918-19

Enfilons nos bottes de sept ans (celles qui à servent voyager dans le temps ) et faisons un saut en 1918. La grande offensive de printemps de nos ennemis a causé de gros dégâts à la brasserie. Toutes les tuiles ont disparu et les chevrons sont bien endommagés. La sablière de soutien de l'encorbellement de la maison qui précède est affaissée, les vitres sont cassées et les mansardes de la maison au grand porche se sont envolées.
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1918 - Le bâtiment dans la cour

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1919 - la brasserie en sursis

Entre deux guerres

Cliquez pour agrandir l'imageEncore un saut dans le temps et nous voici dans l'entre deux guerres. Le grand pignon nu de la maison accolée à la brasserie ne laisse aucun doute : cette dernière a disparu ! On n'a su ou n'a voulu la relever de ses blessures de 1918.  La rue François de Poilly et les maisons qui la suivent répondent toujours à l'appel. Pour quelques années.

21e siècle

Cliquez pour agrandir l'imageRechaussons nos bottes à traverser le temps.  Et revenons au 21e siècle, vous savez, celui du pro-grès !  Une station d'essence pour alimenter nos chères voitures a remplacé cet ensemble de la brasserie que nous avons pu admirer. Des oiseaux de malheur avaient au préalable dégagé le terrain en l'an 1940.

Adieu brasserie

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Site web créé avec Lauyan TOWebDernière mise à jour : lundi 27 février 2017